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5 faits que vous ignorez peut-être sur la Corse

La Corse, cette île montagneuse de la Méditerranée, recèle de nombreux mystères. Elle possède une culture fascinante et une histoire mouvementée. Voici quelques faits sur l’île que vous ne connaissez peut-être pas.

La Corse n’a pas toujours été française

Beaucoup de gens pensent que la Corse fait partie de l’Italie. Ce n’est pas surprenant, car elle est plus proche du continent italien et de la Sardaigne que de la France. Mais elle fait en fait partie de la France.

En raison de sa position stratégique, la Corse a toujours été prisée par les envahisseurs qui cherchent à dominer la Méditerranée. L’île a d’abord été une colonie romaine, puis elle a été sous le contrôle des villes-états italiennes successives, dont Pise et Gênes. Après plusieurs soulèvements corses et la création d’une République corse en 1755, Gênes a finalement vendu l’île à la France en 1768. La suprématie française a été assurée après la bataille de Ponte Novu en 1769, qui a été une défaite écrasante pour les Corses.

La Corse avait un roi

L’un des personnages les plus pittoresques de l’histoire de la Corse est un aventurier allemand, Theodor von Neuhof. À la suite d’une rébellion contre Gênes en 1729, les Corses ont mis en place leur propre gouvernement provisoire.

En mars 1736, von Neuhoff se présente, apportant des armes et des promesses de soutien de la part de la Grande-Bretagne. Il accepta le titre de roi et accorda divers honneurs. Mais il est vite à court d’argent et les Corses perdent patience. Il s’enfuit en novembre 1736 après un règne de huit mois seulement. Il finit par mourir dans une prison pour dettes à Londres.

Par une étrange coïncidence, j’ai rencontré un de ses descendants lors de notre festival littéraire local.

George III a été brièvement roi de Corse, de 1794 à 96

Pasquale Paoli, qui dirigeait la République corse, a dû s’enfuir en 1769 après la victoire française à Ponte Novo. Il se rend à Londres, mais revient en Corse en 1790, à la suite de la Révolution française.  Il s’ensuivit plusieurs luttes de pouvoir entre les notables corses et Paoli fit appel à la Grande-Bretagne pour se protéger contre une éventuelle nouvelle invasion française.

Le roi George III nomma un vice-roi, Sir Gilbert Elliot, au grand dégoût de Paoli, qui voulait ce poste lui-même. Empêtrée dans la guerre et se concentrant sur d’autres territoires coloniaux, la Grande-Bretagne a peu de ressources à investir en Corse et se retire de l’île en 1796. Napoléon (lui-même corse) reconquiert la Corse. Paoli doit à nouveau fuir et retourne à Londres, où il vivra jusqu’à la fin de sa vie.

Paoli apparaît dans La Veuve corse, mon deuxième roman des Contes de Corse, qui est sorti le 10 mai 2018.

Le précurseur du Coca-Cola a été inventé par un Corse

Un chimiste corse, Angelo Mariani, a inventé en 1863 une boisson tonique à base de feuilles de coca et de vin. Ce tonique était connu sous le nom de Vin Mariani. Il a connu un énorme succès et a conduit Mariani à l’introduire aux États-Unis sous le nom de « French wine Cola ». Mariani a même reçu une médaille d’appréciation du Pape Léon XIII. Le Coca-Cola que nous connaissons aujourd’hui sous sa forme non alcoolisée a été fabriqué pour la première fois en 1885.

François Coty était corse

Le fondateur de l’empire du parfum Coty, qui est aujourd’hui une entreprise de 9 milliards de dollars, était Corse. Coty est né Joseph Marie François Spoturno à Ajaccio en 1874 et était un descendant d’une tante de Napoléon. Le nom Coty était une variation du nom de jeune fille de sa mère, Coti. Il s’installe à Paris et s’initie à la parfumerie. Certains de ses parfums ultérieurs ont été inspirés par le maquis corse, la garrigue aromatique qui couvre une grande partie de l’île.

 

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